Tourné en une dizaine de jours, en partie dans la chambre de la réalisatrice, Demi-tarif déroute par son absence de point de vue d'adulte et son récit, aussi vivant et décousu qu'un babil d'enfant. Sans sacrifier à aucun genre - ni conte initiatique, ni drame social -, la réalisatrice cadre serré ses trois héros, occupés à transformer Paris en un terrain de jeu formidable et terrifiant.Habituée des plateaux depuis l'enfance, la comédienne Isild Le Besco, encore adolescente au moment du tournage, signe là un premier film d'une force remarquable.