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Retour vers le futur : voyage dans le temps, American Dream & rock'n'roll

2022

Histoire du cinéma

France

3avis

En modernisant le voyage dans le temps, cette trilogie culte a su résister à ses outrages. Les raisons du succès d’une saga à l’exubérance eighties.    

C’est un des scénarios les plus refusés de Hollywood : plus de quarante fois ! Aucun producteur ne croyait à ce projet de Robert Zemeckis et Bob Gale, un tandem inventif surnommé "les deux Bob". Pas rancunier, Steven Spielberg, qui leur doit pourtant trois flops, impose le film auprès des studios Universal, Gale signant le script et Zemeckis assurant la réalisation. Le réalisateur des Dents de la mer ne le regrettera pas. En 1985, Retour vers le futur pulvérise le box-office et devient un succès planétaire, conforté par deux suites en 1989 et 1990. Décennie après décennie, la popularité de cette trilogie ne faiblit pas. Pourquoi cette longévité alors que tant de blockbusters sombrent dans l’oubli ? Il est vrai que Retour vers le futur a lifté le genre poussiéreux du voyage dans le temps, grâce à une panoplie aujourd’hui vénérée pour son kitsch eighties : walkman, skate ou voiture de sport trafiquée (la célèbre DeLorean qui slalome du passé au futur). Mixant comédie et science-fiction, le premier volet brasse des thèmes universels comme le rêve américain ou les relations familiales, et se donne pour cadre une banlieue ordinaire, ce qui le rend très accessible. Remplaçant au pied levé l’infortuné Eric Stoltz, pas assez drôle selon les producteurs, Michael J. Fox prête sa bouille clownesque à l’adolescent Marty McFly, propulsé par hasard en 1955. En modifiant le passé, cet antihéros attachant va s’efforcer d’améliorer le présent, à commencer par ses désastreux parents.

De bonnes intuitions
Cette trilogie à double face épingle en passant racisme, sexisme, brimades entre lycéens et capitalisme carnassier. La saga, qui, dans son deuxième épisode, fait un bond en 2015, a eu plusieurs bonnes intuitions, en prédisant l’avènement d’un maire noir ou l’irrésistible ascension du brutal Biff, personnage proche d’un certain Donald Trump. En revanche l’"hoverboard", skate volant auquel de nombreux spectateurs ont cru au point de vouloir l’acheter, se fait attendre ! Rythme enlevé, effets spéciaux convaincants, candide esprit d’aventure, répliques cultes et casting inspiré achèvent de faire de l’œuvre un classique adulé. Retrouvant la plupart des acteurs et membres des tournages, notamment le scénariste Bob Gale et le rockeur Huey Lewis, heureux créateur du tube de la B.O. "The Power of Love", compilant extraits et archives, ce documentaire retrace l'aventure de cette exubérante saga, qui, à force de zigzags entre passé, présent et futur, s'est inscrite au patrimoine mondial de la pop culture.

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