En 1327, le jeune novice Adso de Melk arrive en compagnie de son maître franciscain, l'ancien inquisiteur Guillaume de Baskerville, dans une abbaye bénédictine entre Provence et Ligurie. Chargé d'une mission diplomatique dans le conflit théologique qui oppose son ordre à la papauté, Guillaume, homme d'études féru de logique, est sollicité aussi pour enquêter sur la mort suspecte de l'un des moines. Quand d'autres victimes s'ajoutent à ce premier cadavre, selon un scénario qui semble inspiré de l'Apocalypse, il ne fait plus de doute que l'abbaye abrite un assassin. Ou le Diable ? Tandis que Guillaume et son disciple orientent leurs recherches vers la bibliothèque, qui recèle des trésors réputés dans toute l'Europe, l'un des plus redoutables inquisiteurs du temps, Bernardo Gui, est appelé au secours par l'abbé...

Les basques de frère Sean

Pour porter à l'écran l'univers foisonnant d'Umberto Eco, Jean-Jacques Annaud n'a pas lésiné. Souvent noyés dans la brume ou le demi-jour, les formidables décors créent d'emblée une atmosphère fantastique. Dans ce Moyen Âge mi fantasmé mi historique, l'affrontement entre Guillaume l'humaniste et ses tortueux adversaires plonge le spectateur dans un effroi délicieux. Comme Adso, narrateur plein de fraîcheur, on s'accroche pour conjurer sa peur aux basques de frère Sean, qui s'est battu pour décrocher le rôle et a eu bien raison : c'est le moine le plus irrésistible de toute l'histoire du cinéma.