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La fièvre de Petrov

2021

Drame

Russie

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Récompenses:

Festival de Cannes 2021 - Sélection Officielle

Après "Leto", le dissident Kirill Serebrennikov livre une oeuvre mélancolique sur les turpitudes de la société russe.

Auteur de bandes dessinées, Petrov vit avec sa femme Petrova et leur fils dans une petite ville de la Russie postsoviétique. Affaibli par la grippe, il va passer la nuit à s’enivrer jusqu’au matin avec son ami Igor, et déambuler dans les rues. Sous l’effet de la fièvre et de l’alcool, des hallucinations lui viennent, ses dessins prennent vie et des souvenirs d’enfance remontent à la surface.

Entre rêve et cauchemar
Pour échapper au froid, des hommes et des femmes au corps abîmé s’entassent dans un bus ; l’un d’eux tient à voix haute des propos racistes, un autre profère des grossièretés à la petite fille qui lui a cédé sa place. Entre les deux séquences, Petrov est éjecté du bus pour assister à l’exécution d’un groupe d’inconnus des beaux quartiers. Avec cette scène d’ouverture, Kirill Serebrennikov (Leto) nous plonge d’emblée dans un univers sordide et violent, celui peut-être de cette Russie qui l’a forcé à s’exiler à Berlin après l’invasion de l’Ukraine, alors qu’il avait été injustement condamné pour fraude fiscale et assigné à résidence. Le dissident russe, antiguerre et corruption et pro-LBGTQIA+, se livre dans ce film à une expérience psychédélique entre rêve et cauchemar, s’attaquant aux turpitudes d’une société russe qu’il regarde désormais avec dégoût et mélancolie. Dans cette adaptation du roman Les Petrov, la grippe, etc. d'Alexeï Salnikov, Petrov et sa famille, frappés de plein fouet par l’alcoolisme et la misère de la Russie postcommuniste, sont traversés par des éclats de violence et des questions existentielles. Perdus parmi les fantasmes d’un passé idéalisé, gangrenés par un présent malade, dont le virus circule à une vitesse folle, les membres d’une société en crise évoluent dans un monde fait de chaos et de brutalité, dont seule la mort semble faire office d’échappatoire.

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