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La 317e section

1965

Patrimoine

Espagne, France

0avis

Récompenses:

Festival de Cannes 1965 - 3 nominations

Une mortelle randonnée pour un film référence de Pierre Schoendoerffer, et un des rares regards sur la défaite des Français en Indochine.

En 1954, au Laos. La 317e section – quatre soldats français et 41 combattants laotiens – a reçu l’ordre de quitter son avant-poste et de se replier vers la plaine de Diên Biên Phu, où la France s’embourbe. Sous les ordres du jeune et idéaliste sous-lieutenant Torrens, tout juste sorti de Saint-Cyr, et de l’expérimenté adjudant Willsdorf, le groupe doit traverser 150 kilomètres de jungle. Mais les pluies ruisselantes, la nature hostile, et surtout les embuscades tendues par les forces du Viêt-minh communiste les confrontent à un péril permanent.

 

Sourde menace

Inspiré de faits réels, La 317e section est aussi considéré comme l’un de nos plus beaux films de guerre. Pierre Schoendoerffer connaît bien le sujet qu’il aborde : le réalisateur du Crabe-tambour et de L’honneur d’un capitaine, disparu en 2012, fut dans sa jeunesse cinéaste aux armées, notamment pendant la bataille de Diên Biên Phu, et en tira un récit qui servit de base à son œuvre. D’où la précision des détails et le réalisme quasi documentaire de son long métrage, que vient souligner un noir et blanc d’une rare majesté. La guerre racontée ici est une menace sourde et étouffante, à la fois lointaine et capable de surgir à chaque instant d’une nature imprévisible. Pris au piège d’une fuite en avant qui n’en finit pas, les soldats de la 317e tentent de garder leur humanité face à la mort qui approche, les environne et semble dessiner leur seul horizon. Un film âpre et d’une sobriété exemplaire, où dominent les personnalités de Jacques Perrin et Bruno Cremer, figures d’honneur dans un monde illisible et absurde.

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