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Francofonia, le Louvre sous l'Occupation

2015

Drame

France

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A l'aide d'une mise en scène spectaculaire des oeuvres d'art, reconstitution, archives, témoignages, ce film explore la question des relations entre art et pouvoir, ce que l'art nous apprend sur nous-mêmes, même au milieu de l'un des conflits les plus sanglants du monde avait jamais vu.

En juin 1940, l'armée allemande entre dans Paris, déclaré "ville ouverte". Conservateur en chef, avant-guerre, du patrimoine culturel rhénan, le comte Franz Wolff-Metternich y est nommé directeur du Kunstschutz, la commission de la Wehrmacht pour la protection des œuvres d'art. Les dignitaires nazis ayant décidé de s'emparer des pièces les plus remarquables des territoires occupés, Wolff-Metternich réserve l'une de ses premières visites parisiennes à Jacques Jaujard, le directeur du musée du Louvre. Mais la célèbre institution est un écrin presque vide. Quelques mois avant que le conflit n'éclate, Jaujard a fait transférer loin de la capitale des milliers d'œuvres. Parmi ces inestimables trésors, la Victoire de Samothrace et La Joconde. Wolff-Metternich et Jaujard vont s'accorder pour les protéger…

 

Mélancolique et lyrique

Après son Arche russe, immersion virtuose dans les collections du musée de l'Ermitage de Saint-Pétersbourg, Alexandre Sokourov s'empare d'un moment éprouvant de l'histoire du Louvre pour questionner le rôle de l'art en Occident, le sentiment européen, revisiter les guerres (napoléoniennes, la Première et la Seconde Guerre mondiales) et leur cohorte de tragédies et de spoliations artistiques. Avec une grande créativité formelle, le cinéaste russe assemble dans un audacieux patchwork réflexions en voix off, séquences métaphoriques (une Marianne en bonnet phrygien déambulant dans les allées du Louvre), événements historiques (extraits de films, de reportages d’actualité, photos), scènes reconstituées et interprétées par des comédiens (Louis-Do de Lencquesaing et Benjamin Utzerat, tous deux parfaits), et plans amoureux sur des pièces maîtresses qui ont fait la renommée mondiale du grand musée parisien. Tout à la fois personnel, informatif, original, mélancolique et lyrique, son récit emporte le spectateur de l'aile Visconti aux salons du Second Empire, de la cour carrée au bureau de Jacques Jaujard, dans un éblouissant voyage où le passé le plus sombre conserve l'écho d'un présent éternel.

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