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Eyes Wide Shut

1999

Érotique

Etats-Unis, Royaume-Uni

1avis

L'ultime chef-d'œuvre de Stanley Kubrick, où le cinéaste démiurge réunit un couple de stars hollywoodiennes alors mariées, Tom Cruise et Nicole Kidman, et les plonge, avec un brin de perversité, dans les fantasmes et les errances du désir conjugal.

Bill et Alice Harford forment un couple apparemment modèle : il est médecin, ils sont jeunes, beaux, vivent dans un grand appartement new-yorkais et ont une charmante petite fille. Peu avant Noël, lors d’une réception chez le millionnaire Victor Ziegler, ils ont chacun l’opportunité de commettre une infidélité, mais s’y refusent. Le lendemain soir, Alice révèle à son mari qu’elle a songé à le quitter l’été précédent pour un séduisant officier de marine. Bouleversé par cet aveu, Bill est appelé peu après au chevet d’un malade. Commence alors une longue nuit pour le docteur Harford, qui se voit offrir l’occasion de réaliser plusieurs de ses fantasmes érotiques...

 

Odyssée de l’amour conjugal
Stanley Kubrick voulait porter à l’écran La nouvelle rêvée d’Arthur Schnitzler depuis la fin du tournage de 2001 : l’odyssée de l’espace, en 1968. Une fois de plus, c’est l’humain, son fonctionnement, ses failles et ses débordements qui se trouvent au centre de la dernière œuvre du réalisateur de Barry Lyndon. Transposé de la Vienne provocatrice du début du XXe siècle au cosmopolitisme new-yorkais de la fin des années 1990, Eyes wide shut – littéralement "les yeux grand fermés" – exhale un léger parfum de malaise. L’aspect subtilement irréel des rues de New York, reconstituées en studio, la beauté d’une prostituée et l’extrême théâtralité de l’orgie sexuelle dans laquelle s’aventure le docteur Harford, tout évoque le rêve éveillé. Mais la réalité est pourtant bien là, dans un quotidien routinier annoncé dès la première image. Entre auto-analyse et fantasmes, le parcours intérieur de Bill va le conduire à dépasser ses certitudes étriquées et sa panique devant le désir de son épouse. Décédé juste après la fin du montage, Kubrick clôt une carrière unique et magistrale par une odyssée de l’amour conjugal qui pourrait aussi s’appeler, comme son tout premier opus en 1953, Fear and desire, "la peur et le désir".

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